Shadove_71

GTA V est vachement mature mine de rien.

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  • Quand on y regarde bien ça dépeint exactement le portrait de la société occidentale, et ce à travers les 3 personnages que l'on joue.

     

    Michael :

    Le père de famille qui n'a aucune autorité sur ses enfants ni sur sa femme. Ses gosses sont trop gatés, pensent tout savoir de la vie sans en avoir branlé une.

     

    Tracey (sa fille) représente les ados prêts à brader leur estime d'eux mêmes pour 5min de célébrité, quitte à passer pour un con dans une émission débile (Star ou Tocards = les Chtis, les Anges etc), ou même a passer pour une pu** pour espérer passer a la télé.

     

    Jimmy, le gros porc glandeur drogué qui passe son temps a se branler et à jouer aux JV. Un pur concentré de clichés pourtant bien réels. Il représente toute la jeunesse paumée et pourrie gâtée incapable de faire quelque chose de ses dix doigts à part se fourrer dans le vagin ou dans l'anus.

     

    Amanda, c'est la femme qui couche à droite à gauche, qui ne se remet pas en question, mais qui se permet de critiquer son mari.

  • Dans une scène du jeu, on peut assister à un dialogue assez hallucinant dans lequel les gosses font la liste des amants d'Amanda (le coach de tennis, le yogi, ma bite sur des échasses, le jardinier, l'éboueur...) sans que cela choque, mais par contre, quand il s'agit de Michael, les reproches vont bon train et il est considéré comme un gros dégueulasse qui souille l'honneur de sa femme.
  • Le déshonneur ne marcherait donc que dans un sens...

    Et c'est assez vrai je trouve, quand je regarde le féminisme actuel, ou sous couvert d'une lutte pour l'égalité des sexes (que je partage) ces activistes tentent de renverser la vapeur et d'installer une domination féminine.

    Si la femme est adultère ce n'est pas grave, il faut la comprendre, elle s’émancipe d'un long passé d'esclave de l'Homme, elle a le droit de vivre, d’être libre !

    Si l'homme est adultère, insultez moi ce gros pervers dégueulasse qui ne sait pas tenir sa.bite !!

    Vous voyez le délire ?

     

    On le voit de plus en plus dans les films, les pubs, vous connaissez AdopteUnMec, on va pas y revenir là dessus, vous avez pigé le concept.

     

     

     

    Ensuite on a Franklin :

     

    Le ghetto, avec ses archétypes de vieux cons qui misent tout sur la notoriété et rien dans le crane. Exemple parfait : Lamar Davis.

    Le mec qui passe son temps à gueuler qu'il veut de l'oseille mais qui en vérité préfère rester un puta** de pauvre tant qu'il a la reconnaissance du quartier en tant que gangster.

    Même si cela implique de risquer de se faire trouer le cul pour quelques billets qui permettraient la peine de se payer une bière et un cheeseburger.

    Une banlieue qui vit trop décalée par rapport à la réalité, qui a des modèles bâtis sur du vent (Mc Clip, je suis un gangster mais je porte des robes et je pleure devant un ballet), qui est fascinée par ce que la pib lui propose en croyant qu'il suffira de dealer in peu de dope pour toucher le jackpot alors qu'en réalité rares sont ceux qui réussissent vraiment dans ce business. La plupart passe par la case prison et se fait au mieux un petit salaire avec la peur de se faire soulever, soit par les flics, soit par d'autres dealers.

     

     

    Et pour finir, Monsieur Trevor Philips :

    C'est tout une.histoire ce type, mais derrière ces airs de psychopathes taré et cannibale, je trouve que Trevor est l'incarnation de ce que nous devrions être.

    Il est émotif, il ne cherche pas a manipuler les autres, petite discussion avec Davin lors de la mission finale, et il est prêt a mourir pour aider ses amis. Une loyauté qui se fait de plus en plus rare de nos jours.

    Il vit en dehors du système, fait sa vie sans se soucier des codes éthiques mis en avant par une société qui l'a abandonné. Il en devient même sans le vouloir le proto hipster, le hipster suprême, par sa façon de vivre et de s'habiller.

    Il ne joue pas un rôle, il est qui il est et son authenticité font de lui un personnage extremement intéressant, bien qu'effrayant car justement il ne se cache pas derrière un masque.

     

     

    A coté de ça on a une pléiade d'autres perso assez évidents dans leur symbolique : la corruption avec le FIB, le pouvoir de l'argent avec Davin, la merde cinématographique hollywoodienne avec Solomon....

     

     

     

    Bref, derrière son coté fun et violemment jouissif, GTA5 est quand même une puta** de métaphore de notre société, des plus grandes instances au péquenaud du coin, et devrait en faire réfléchir plus d'un sur sa façon de vivre.

pavé césar ;)

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trés bien résumé, perso j'adore toutes les petites "friandises" de rockstar qui critique le mode de vie des américains ! (et meme l'armée française, pour la définition de la kalahari sur le site de vente de voiture!) ...

 

C'est vrai que Trevor parait étre le plus fou.. mais en réalité c'est le seul qui est "vrai".. donc la morale de l'histoire c'est : qu'importe si vous tuez des gens pour rien (le mec du gang de moto), soyez vous même xD

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Tu as compris le concept de GTA.

 

Oui, tu as raison, et à vrai dire c'est tout le concept Rockstar. On retrouve la critique de la société et des personnages hauts en couleurs dans toutes leurs oeuvres.

Depuis que les consoles offrent la possibilité de raconter des histoires, Rockstar n'a eut de cesse de reproduire ce qui compose les bons films : des personnages complexes, avec leurs sentiments, leur passé : la guerre qu'a connu Niko Bellic, et les problèmes de morale que cela lui pose à Liberty, le besoin intense pour Marston de retrouver sa famille et par conséquent sa soumission aux fédéraux etc...

 

Mais, comme le dit Shadove, tout un ensemble de personnage secondaire qui vont influencer l'histoire : la mafia, le gouvernement, les illuminés, la famille, les amis, tous ceux qui entourent le(s) personnage(s) principal/aux ont leur caractère et leur intentions propres. Au même titre qu'un auteur, Rockstar s'efforce de donner vie à tous ces personnages, en leur offrant tous les caractères des personnes que l'ont pourrait rencontrer dans notre vie.

 

Je ne vous parle pas des passants dans la rue, de la radio, de la télévision, ou d'internet qui sont tout aussi bien travaillés que le reste.

 

Nan, là où Rockstar parfait ses oeuvres (oui pour moi, on peut parler d'oeuvre), c'est ce même effort de rendre l'histoire vivante grâce aux personnage, qu'ils reproduisent avec le décor. Les exemples récents ne manquent pas : les mondes de L.A. Noire, Red Dead, et GTA 5 sont tous les trois des chefs-d'oeuvre dignes de grands peintres, tant par leur détail que par la vue d'ensemble.

 

Rockstar réussit ce que peu de développeurs arrivent à faire : de l'art. Ouais, carrément : de l'art, au même titre qu'un film ou qu'un album de musique. Et ce, avec tous leurs jeux.

 

Je dois avouer que GTA 5 est une de leur plus belle réussite dans le domaine de la critique, et dans celui du réalisme, du détail (avec Red Dead, peut-être), mais je n'oublie pas que ce n'est pas leur premier essai, et que ce n'est certainement pas le dernier.

Modifié par Rasta Rafi

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Je suis assez d'accord avec toi. Trevor finalement m'a beaucoup marqué pour sensiblement les mêmes raisons que toi, j'avais peur qu'il soit le bourrin taré psychopathe de service sans rien de plus mais en fait, je le trouve vraiment attachant, par exemple, son histoire d'amour avec Patricia, son côté très spontané et direct, son côté rien à foutre de la société et surtout, son côté couillu etc. Bref, un pur personnage.

 

Jimmy m'a bien fait marrer, un condensé de pas mal de stéréotypes mais bien réels comme tu dis, le branleur déscolarisé paumé dans sa vie, jeu vidéo, drogue et branlette... :D

 

Ceci dit, sur ce sujet précis de la critique de la société dans la globalité, GTA IV m'a plus marqué bien que le V fasse très fort aussi !

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Il est émotif, il ne cherche pas a manipuler les autres

Helas si... Trevor manipule Wade lui faisant croire qu'il était le seul à veiller sur lui, qu'il avait été abandonné par ses amis un an plus tôt.

 

Quant à Michael, les enfants trouvent des excuses aux comportements de leur mère parce qu'ils ont perdu le contact avec leur père : celui-ci s'est refermé sur lui même, il est distant, alcoolique et colérique, rejetant la faute sur les autres, disons que c'est comme ça qu'ils le perçoient. Ce n'empêche pas Michael de vouloir au fond de lui-même recréer le lien entre sa femme et ses enfants, comme l'histoire n'a de cesse de le prouver.

Personnellement, au début de l'histoire, je faisais lui boire pas mal de Whisky dans sa cuisine. ça accentuait son isolement et son incomprehension de sa famille. Et puis il faut bien l'avouer, Michael au quotidien, il est chiant comme la pluie au début du jeu, même pour moi qui voyait en lui, avant la sortie du jeu, le personnage principal de ce trio.

 

Du point vue psychologique, je trouve ce GTA moins intéressant que son prédécesseur : tout va un peu trop vite, la faute sans doute à la présence non plus d'un seul protagoniste majeur mais de 3 d'égale importance. A la vitesse où s'enchainent les événements au début, on a du mal à comprendre

  1. la fascination que Franklin peut avoir pour Michael au point d'oser frapper à sa porte après un événement où ce dernier menaçait de le flinguer.
  2. pourquoi Michael voit en en Franklin un fils spirituel, alors que la veille il ne voyait en lui qu'une racaille du hood à deux balles.

Ça manque de réelle émotion, de lien affectif. J'aurais aimé quelque chose de moins bateau, de plus travaillé. C'est mon principal reproche de GTA V que je trouve par ailleurs excellent (mais ce reproche il n'aurait même pas existé s'il n'y avait pas eu GTA IV et Niko avant).

 

A ce petit jeu de psychologie à deux balles, c'est Trevor qui s'en sort le mieux parce que finalement c'est simple

  • il est entier : avec lui aussi l'amour, c'est à la vie à la mort (même si la mort peut potentiellement venir de lui...).
  • on n'est déjà pas obligé de comprendre son comportement, vu qu'il est cinglé . On est simple spectateur : Rockstar nous le fait comprendre bien assez tôt avec le meurtre de Johnny qui a du retourner le coeur de bien des joueurs (le mien en tout cas) et cette avalanche de mort lors de la première mission. Il n'y a pas mieux pour nous obliger à oublier ce qu'on a connu et aimé, qu'avec lui l'insupportable est permis, et qu'il serait bête de s'en priver... lâchez-vous les mecs, ce mec est fou !
  • il est la touche d'humour noir du jeu
Modifié par Master Nawak

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R* as clairement mis la barre très haut, je ne connaissais pas GTA,( à part celui sur Ps one avec les voitures minuscules vues de dessus j’ai dû y jouer cinq minutes, je pigeai rien d’ailleurs :ph34r: )

 

Bref là ils ont réussi la prouesse de rendre attachants des personnages qui sont loin d’être des enfants de cœur, les personnages sont parfaitement brossé et complémentaires, c'est digne d'un bon film ou d'une bonne série, l'histoire solo passe presque trop vite, on en redemande. Est-ce que Michael vas vraiment rester assagi ?

Ce qui est génial avec Trevor c’est que même si un foutu psychopathe impulsif et imprévisible, il parait souvent plus normal que pas mal des personnages qu’il croise dans l’histoire : Nigel et Mme Thornhill qui fouille dans les poubelles des stars, les chinois défoncés et j'en passe...et c'est vraiment le mec complétement imperméable à la futilité de la vie Hollywoodienne :D

 

Je me demande comment vas faire R* pour le prochain opus, ce trio vas nous manquer (enfin pour ma part).

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