KevFB 4 476 Signaler ce message Posté(e) 29 avril 2022 29 avril 2022. Il y a quatorze ans, jour pour jour, un certain mardi de printemps, débarquait en simultané dans le monde (à l'exception du Japon) le nouveau projet ambitieux de Rockstar Games : Grand Theft Auto IV. Onzième opus de la série phare du développeur et éditeur, le jeu arrive sur les consoles du moment et inaugure par la même occasion l'univers HD de la franchise. TOURNER LA PAGE GTA IV s'inscrit dans une ère de changement et de rupture pour Rockstar. Malgré le succès colossal de GTA San Andreas, le développeur fait face à une situation difficile avec l'affaire Hot Coffee, qui a traîné le studio dans la boue aux yeux de l'industrie et du public ainsi que devant les tribunaux, et le départ de trois de ses cinq fondateurs. Il est temps de tourner la page et redonner ses lettres de noblesse à la série mais également à la compagnie. Comme un nouveau départ, GTA fait son grand retour dans sa ville iconique : New York, alias Liberty City. Après tout, peut-être qu'ici les choses seront différentes... Disposant d'un budget de 100 millions de dollars (record de l'époque, s'approchant des blockbusters au cinéma) et jouissant d'un nouveau moteur développé en interne, RAGE (Rockstar Advanced Game Engine), dont Table Tennis avait essuyé les plâtres, et couplé à Euphoria, le jeu tourne désormais sur les nouvelles consoles PlayStation 3 et Xbox 360, permettant une reproduction beaucoup plus fidèle de la ville nord-américaine et un niveau de détails sans précédents. Animations des personnages, expressions faciales, angles de caméra pour les cinématiques, conduite des véhicules, jeux de lumière, météo, vagues, tout repousse GTA vers de nouvelles contrées : l'univers HD voit ainsi le jour. Plus que jamais, les développeurs écossais sont dépêchés dans la Grosse pomme pour pouvoir en reproduire une version plus moderne et plus fidèle à la réalité, à commencer par son quartier russe à Brooklyn ; tout est étudié de près, aussi bien les locaux, les passants, les recensements, la météo locale, le trafic routier, les statistiques des concessionnaires, les plans des égouts et même la position exacte des taxis dans les différents quartiers de la ville. La mise en scène des missions est également retravaillée, aussi bien dans leur déroulement, mettant en valeur un pan de la ville, que leur déclenchement, avec le téléphone portable, rend beaucoup plus moderne que les cabines téléphoniques. UN TRIOMPHE PERMETTANT LA CONSÉCRATION DE LA SÉRIE L'attente des joueurs n'est pas veine non plus ; lorsque Rockstar annonce puis met en ligne la première bande-annonce du jeu le 29 mars 2007, les serveurs se crashent en beauté. (ce qui a d'ailleurs donné naissance à un des plus célèbres mèmes d'Internet, trompant les plus impatients) GTA IV entre dans le livre des records lors de sa sortie en avril 2008 comme meilleur démarrage commercial pour un produit culturel et remporte 310 millions de dollars pour son premier jour d'exploitation. Le jeu se vend sur les trois supports (PlayStation 3, Xbox 360 et PC) à plus de 25 millions d'exemplaires sur le long terme. Grand Theft Auto IV met ainsi en scène une histoire beaucoup plus travaillée et beaucoup plus sombre que dans les autres jeux, notamment son prédécesseur, San Andreas, et ses éléments loufoques. Le joueur y incarne Niko Bellic, ancien soldat serbe venu à Liberty City suite aux recommandations de son cousin Roman pour oublier ses démons du passé et vivre le rêve américain, bien qu'un esprit de vengeance l'anime également. Mais le mythe n'est que de façade et il sera obligé de se confronter au monde criminel en travaillant pour les pègres locales ainsi qu'en assumer les conséquences. Le jeu traite ainsi du thème de l'immigration dans une Amérique post-11 septembre, par le biais de son protagoniste tout droit venu de l'Europe (comme les frères Houser et Rockstar) et son impossibilité d'atteindre le rêve américain, mais également par le détournement de symboles. À commencer par la statue de l'Hilarité, dont le texte gravé sur sa tablette moque ce rêve. Les dialogues ciselés, les publicités à la télévision et les programmes radio feront le reste. Par l'illusion de ce rêve américain, Rockstar tend à montrer finalement que la violence de ses jeux n'est qu'une résultante de la réalité ; ainsi est-il possible d'acheter aussi facilement une arme chez le commerçant du coin. Le site Metacritic, recensant les notes attribuées aux jeux, en fait alors le plus grand succès critique de l'histoire ; à tel point que les critiques ne se concentrent désormais plus sur ses polémiques mais bien par l'expérience qu'il apporte. Les joueurs sont conquis également, bien qu'une partie d'entre eux, ainsi que d'anciens membres de DMA Design, reprocheront à Rockstar la noirceur du jeu. À TROIS, C'EST MIEUX L'aventure GTA IV continue au-delà du printemps 2008 puisque Microsoft a déboursé plus de cinquante millions de dollars pour l'exclusivité temporaire d'extensions du jeu sur Xbox 360 ; ainsi naissent The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony, regroupés par la suite sous la forme du pack Episodes from Liberty City (3 millions d'exemplaires vendus). The Lost and Damned (sorti le 17 février 2009) suit les aventures de Johnny Klebitz, membre éminent du groupe de bikers des Lost, cherchant à préserver une certaine paix avec leurs rivaux, les Angels of Death, et ce, contre les envies belliqueuses de son supérieur, Billy Grey, tout juste sorti de cure de désintoxication, ainsi que protéger son ancienne copine Ashley, notamment contre les mafieux de la ville. The Ballad of Gay Tony (commercialisé le 29 octobre 2009) prend lui un chemin totalement différent en permettant au joueur d'entrer dans le monde de la nuit, avec strass et paillettes, grâce à Luis Lopez, garde du corps et associé de Gay Tony, le roi des soirées à LC, issu des quartiers nord d'Algonquin. Tout en aidant ses amis d'enfance, le personnage principal devra également donner un coup de main à son boss pour prospérer dans son business, notamment par le biais d'un riche et excentrique promoteur immobilier. Ne se contentant plus d'offrir une nouvelle histoire dans une même ville, à l'instar des City Stories, ces trois opus donnent naissance à une véritable narration entremêlée, à la manière d'un film choral, où les trois protagonistes se croisent au fil de leur périple (notamment lors d'une fameuse affaire de diamants). Quatre même, avec Chinatown Wars sur consoles portables, bien que l'histoire se déroule un an après les autres événements. De quoi donner des bases solides pour le futur Grand Theft Auto V où ce système sera pleinement exploité. L'ÉCLOSION DU MULTIJOUEUR Par ailleurs, bien que présent notamment par bribe dans les premiers opus et ceux sortis sur console portable ou encore disponible via des serveurs officieux pour les volets de l'univers 3D, GTA IV est le premier volet de la série à proposer une expérience multijoueur vraiment complète. Connexion rapide aux serveurs de jeu, présence importante de joueurs en ligne, carte remplie d'armes, l'avancée dans les niveaux permettant de débloquer les différents vêtements, coupes de cheveux et accessoires disponibles. Pas d'argent présent dans ce mode ; ce qui est acquis est gagné à la sueur de votre front. Le joueur ne possède alors rien, il vole tout dans la rue ; pas de propriété, pas de garage, le jeu rassemble les joueurs sans barrières. Ce mode multijoueur comprend un mode libre public, un mode libre sur invitation, des serveurs paramétrables (police, verrouillage auto, tir allié) et douze modes de jeu dont le fameux Cops n' Crooks ou encore les missions en ligne Assaut du NOOSE, Boum la base et Casseur de trafic. C'est la première fois également qu'un lien est fait entre la campagne solo et le mode en ligne puisque le joueur le rejoint via le téléphone du mode histoire et est averti d'une invitation en ligne également via celui-ci, tout comme la continuité scénaristique, avec la présence du personnage de Kenny Petrovic notamment. Cette expérience grandira avec les ajouts des deux extensions qui renforceront aussi bien le mode solo que le mode multijoueur, par le biais de nouveaux véhicules, modes de jeux et éléments dédiés, comme l'apparition du parachute, ainsi que l'ambiance propre à The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony. Là encore, le travail fourni avec ce mode multijoueur permettra à Rockstar d'offrir une expérience similaire avec ses jeux suivants (Midnight Club: Los Angeles, Red Dead Redemption et Max Payne 3) mais surtout de l'approfondir drastiquement avec GTA Online, futur tournant majeur de la saga. C'est donc à ça que ressemble le rêve ? C'est la victoire que nous désirions tant... GRAND THEFT AUTO IV EN BREF 4 ans de développement 100 millions de dollars de budget 310 millions de dollars de recette le jour de sa sortie et 500 millions de dollars la première semaine 25 millions d'exemplaires vendus au total 3 plateformes accueillant le jeu (5 en comptant l'émulation) 98 sur Metacritic 25 nominations et 4 récompenses 2 villes, 4 arrondissements et 7 îles 70 personnages 144 acteurs Près de 4 heures de cinématiques 124 véhicules 17 armes 19 stations de radio (plus 1 personnalisable sur PC), 207 morceaux et 8 programmes pour les talk show (dans le jeu d'origine) 88 missions principales 7 missions secondaires 4 mini-jeux 200 paquets cachés et 50 sauts uniques 65 succès et 66 trophées 16 codes de triche Remix du thème GTA IV par Philip98livedk Et vous, quels souvenirs gardez-vous de Grand Theft Auto IV ? Quel recoin de Liberty City et Alderney arpentiez-vous souvent ? Quelle mission vous a le plus marqué ? Quels éléments propres à cet opus souhaiteriez-vous revoir dans un futur GTA ? 1 JOONE333 a/ont réagi à ceci Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites