Isyanho 700 Signaler ce message Posté(e) 29 avril 2023 Où étiez-vous en 2004 ? Peut-être avez-vous assisté au lancement du réseau social Facebook, à la réélection de George W. Bush en tant que président des États-Unis ou étiez-vous en train de naviguer pour la première fois sur Google Maps... Ce qui est certain, c'est qu'une grande majorité des joueurs de jeux vidéo se baladaient à Los Santos, San Fierro et Las Venturas dans Grand Theft Auto : San Andreas, qui soufflait déjà ces 15 bougies il y a quelques années. Si à cette période de l'histoire Rockstar Games semblait déjà sur le toit du monde, les frères Houser, fondateurs du label new-yorkais, souhaitaient accompagner les nouvelles consoles Playstation 3 et Xbox 360 avec un tout nouvel épisode : Grand Theft Auto IV. En ce 29 avril 2023, le titre fête désormais ses 15 ans ! Pour l'occasion, nous allons revenir sur ce véritable phénomène qui a révolutionné la saga Grand Theft Auto.EN BAS DE L'ÉCHELLE En 2005, la compagnie au R étoilé est marquée par l'affaire du « Hot Coffee », un programme caché dans les codes de GTA: San Andreas qui comporte des images à caractères sexuels. Cette affaire fait grand bruit au sein de l'industrie, mais surtout auprès des politiques. En effet, la sénatrice de New York à l'époque, Hillary Clinton, lance une attaque contre les jeux vidéo violents, désignant les titres Grand Theft Auto de Rockstar comme une « menace majeure » d'un point de vue morale. Elle souhaite l'ouverture d'une enquête à hauteur de 90 millions de dollars. Dés lors, Rockstar Games ne tarde pas à réagir via son porte-parole, Rodney Walker : « Nous soutenons tout effort visant à donner aux parents les moyens de contrôler ce que leurs enfants consomment, mais nous voulons également trouver un équilibre pour que le joueur moyen de jeux vidéo, qui n'est pas un enfant, soit capable de continuer à jouer aux jeux qu'il aime ». En interne, pas le temps de s'attarder sur ces polémiques, le prochain opus de la saga est déjà en développement depuis novembre 2004 et inclut 150 développeurs selon l'analyste de la compagnie Janco Partners, Mike Hickey, qui estime par ailleurs que l'équipe de développement est « pleinement capable d'inaugurer une expérience de divertissement catégoriquement supérieure au produit GTA du cycle précédent ». Durant l'E3 2005, Sam Houser, président et fondateur du studio, s'exprime lors d'une interview concernant les bien faits technologiques de la Playstation 3 : « Je pense que ce que nous avons le plus hâte de créer dans un jeu PlayStation 3 est un monde vivant, vraiment réaliste et immersif. C'est pour cela que nous vivons. Vous savez, tous les cinq ou six ans, ces incroyables entreprises comme Sony arrivent et vous donne ce nouvel équipement merveilleux qui vous permet de commencer à déverrouiller votre vision et à déverrouiller le rêve que vous avez depuis si longtemps. Avec la Playstation 3, nous sommes très excités et très confiants sur le fait que nous allons pouvoir absolument repousser les limites de ce qui peut être créé et des expériences dans lesquelles nous pouvons immerger notre public. Nous savons vraiment que nous allons pouvoir passer au niveau supérieur en termes de simulations réalistes, une immersion réaliste combinée à une narration incroyable... Et ces deux éléments combinés sont ce qui va créer les expériences du futur ».PRÉPARATION PHYSIQUE Le 23 mai 2006, Rockstar Games lance Table Tennis, un nouveau jeu qui a l'honneur de présenter le tout nouveau moteur du studio : RAGE (Rockstar Advanced Game Engine). Développé en interne, celui-ci est spécialement optimisé pour les consoles de nouvelles génération. De plus, la compagnie utilise un nouveau moteur physique nommé Euphoria, appartenant initialement à la société NaturalMotion. Harry Denholm, responsable de l'ingénierie chez Natural, réinvente avec une équipe de 6 personnes le moteur physique afin qu'il puisse être utilisé en temps réel. Si à cette période les graphismes font un bond en avant de manière générale, la physique elle, est d'autant plus complexe qu'il est difficile de se l'approprier. « Il y a quelques années, la société a entamé des discussions avec Rockstar sur la possibilité d'utiliser cette nouvelle approche de l'animation de personnages dans l'un de leurs prochains titres, Red Dead Redemption », explique Denholm. « Une petite équipe a été constituée chez NaturalMotion pour commencer à travailler sur l'intégration avec RAGE et l'itération directement avec les équipes de gameplay et d'animation à San Diego. J'étais le responsable technique de cette équipe, gérant l'intégration de RAGE, l'ingénierie d'exécution et les outils spécifiques au moteur ». Présentation de moteur physique Euphoria par NaturalMotion Par la suite, cette technologie est transférée pour être utilisée dans GTA IV. Le studio se concentre sur la création d'un monde simulé à partir des routines de l'intelligence artificielle des PNJ et de leurs déplacements. Tout est régi par une physique réaliste et généré en temps réel. NaturalMotion obtient un accès complet au code source physique de RAGE.« À la fin de GTA IV, nous avions des personnages qui pouvaient être abattus et qui réagissaient à leurs aux blessures tout en tirant sur le joueur avec des reculs de tir réalistes, le tout de manière entièrement dynamique et simulé. Et cela a ensuite été appliqué à tous les PNJ dans tout le jeu. C'était une énorme responsabilité, une responsabilité phénoménale pour nous. En comparaison, un autre projet utilisant Euphoria sur un moteur physique différent luttait constamment contre l'instabilité et devait utiliser des couches d'astuces supplémentaires, parfois imprévisibles, pour atteindre un niveau de contrôle optimal ». Le moteur physique Euphoria est spécial. Il combine l'animation et l'intelligence artificielle, la biomécanique et la physique, le tout sans avoir besoin de capture de mouvements. Les résultats varient parce que le processeur force les PNJ à réagir face aux blessures et aux chutes. Ils ont une auto-préservation codée de sorte qu'ils peuvent parfois se relever d'un coup qui leur a été porté ou s'écarter d'une menace de façon naturelle. « Le moteur RAGE s'est avéré être une plateforme très puissante pour l'intégration d'Euphoria, nous avons pu obtenir des effets avec lesquels les autres moteurs physique commerciaux avaient du mal », se souvient Denholm.LES CHOSES SERONT DIFFÉRENTES Deux semaines plus tôt, le 9 mai 2006 lors de l'E3, Peter Moore, alors vice-président de Microsoft, dévoile le logo du jeu via un tatouage sur son bras gauche, levant ainsi le voile sur le nom du prochain épisode : Grand Theft Auto IV. Développé par Rockstar North, le jeu est annoncé pour le 16 octobre 2007 en Amérique du Nord et le 19 octobre en Europe sur les plateformes Playstation 3 et Xbox 360. Rockstar Games et Microsoft annoncent également un accord stratégique de 50 millions de dollars pour publier des contenus exclusifs téléchargeables sur la version Xbox 360 via le service Xbox Live. Malheuresement, les joueurs doivent patienter presque un an pour obtenir des nouvelles du titre. Au 1er mars 2007, le studio annonce via un mail envoyé à plusieurs sites spécialisés contenant une simple image en format JPEG, une bande-annonce prévue pour le 29 mars. À quelques jours de sa sortie, la compagnie taquine les joueurs et ajoute le slogan (désormais culte) « Things will be different ». La toute première bande-annonce est enfin en ligne et les joueurs découvrent le protagoniste principal dans une ville de Liberty City revisité à la pointe de la technologie. 24 heures plus tard, le célèbre magazine GameInformer dévoile le tout premier artwork du jeu. Le 11 avril, les premiers détails apparaissent. Nous apprenons que l'action se déroule en 2007, que le protagoniste se nomme Niko Bellic, un immigré d'Europe de l'Est venu à Liberty City pour vivre le rêve américain. Nous apprenons également que la ville sera plus petite que GTA : San Andreas, bien que beaucoup plus détaillée. Le jeu devrait même se doter d'un mode multijoueur. Dans le même temps, Rockstar Games annonce une édition collector disponible à la sortie du jeu. Hélas, au mois un juin, le jeu est reporté au 26 octobre. Pour consoler les joueurs, une seconde bande-annonce est prévue pour le 28 juin 2007 avec pour titre « Looking for that special someone ». Nous sommes à la veille de sa mise en ligne et nous découvrons en image ce qui attend les joueurs dans l'édition collector. Durant l'été, Rockstar Games lance un premier site teaser. Cependant, GTA IV est victime une nouvelle fois d'un report, celui-ci est désormais prévu au cours du deuxième trimestre fiscal de l'année entre le 1er février et 30 avril 2008. Durant le mois d'octobre, Rockstar Games continue son marketing en actualisant son affiche promotionnelle située sur le célèbre immeuble au croisement de Greene Street et Canal Street à New York. Fin novembre, le studio dévoile la jaquette officielle du jeu de façon assez originale et en profite pour dévoiler la date d'une troisième bande-annonce prévue pour le 6 décembre et intitulée « Move up, ladies ! ». Fin janvier 2008, nous apprenons que le jeu à une nouvelle date de sortie : le 29 avril 2008. Sam Houser en profite pour s'exprimer : « Nous sommes ravis de sortir Grand Theft Auto IV. Nous nous sommes efforcés de créer quelque chose d'incroyable et espérons que le jeu établira une nouvelle référence en matière de divertissement interactif ». Dans le même temps, le marketing s'intensifie et les habitants de New-York peuvent tomber sur des affiches de recherches pour capturer un certain Niko Bellic ainsi que d'autres personnages du jeu. Le site officiel du titre fait son apparition le 8 février 2008. À quelques mois de sa sortie, le jeu est évalué avec succès par l'ESRB (Entertainment Software Rating Board aux États-Unis, organisme qui évalue les jeux vidéo) et reçoit la note de « M » (Mature), incluant "Nudité partielle", "Langage grossier", "Contenu sexuel fort", "Consommation de drogues et d'alcool", "Sang" et "Violence intense". Du côté du Royaume-Uni, le BBFC (British Board of Film Classification, organisme qui évalue la classification des médias sur le territoire) donne son feu vert et lui attribue une classification de 18. La firme en profite pour présenter le Rockstar Social Club dont le lancement est prévu pour le 15 avril. Il s'agit d'une nouvelle plateforme en ligne qui permet d'enregistrer les statistiques des joueurs et télécharger les musiques de la bande originale du jeu. Pour marquer le coup, le studio lance un défi aux joueurs avec une récompense à la clé : les 10 premières personnes à terminer Grand Theft Auto IV à 100% reçevront une clé ultra-rare de la ville. La plateforme se compose de différentes rubriques comme LCPD Police Blotter qui permet de suivre toutes les activités criminelles du jeu, Liberty City Marathon qui permet de suivre les kilomètres parcourus à pied, en voiture ou à la nage ou encore des statistiques comme l'arme la plus utilisée, le nombre de balles tirées et bien plus encore. Une quatrième bande-annonce pointe le bout de son nez le 27 mars 2008, intitulé « Good Lord, What Are You Doing ? » ou « Everyone's a Rat ». Début avril, de nouvelles informations, images, vidéos, interviews et tests du jeu (solo et multijoueur) apparaissent, en plus d'une une cinquième bande-annonce. Nous sommes désormais plus qu'à quelques jours de la sortie et celle-ci s'annonce tellement explosive que Rob Moore, l'ancien vice-président de Paramount Pictures, décale la sortie du film Iron Man prévu la même semaine (2 mai 2008) en prévision d'une baisse de fréquentations dans les salles de cinéma.LES CLÉS DE LA VILLE Que signifie le rêve américain à la fin des années 2000 ? Pour répondre à cette question, les joueurs vont suivre les aventures de Niko Bellic, un vétéran de guerre d'origine serbe venu rejoindre son cousin Roman à Liberty City, la ville où tout est possible. Cependant, son cousin mène une vie beaucoup moins luxueuse qu'il ne le prétend et va pousser Niko à se salir les mains pour survivre. À travers les yeux d'un homme qui n'a jamais mis les pieds dans le pays de l'Oncle Sam, Rockstar Games offre plus que jamais une nouvelle critique et satire de la société américaine. Protagoniste aux réflexions très cyniques, Niko Bellic apparaît comme pragmatique et pessimiste, laissant aux joueurs une libre interprétation. Niko se moque souvent des personnages (toujours aussi caricaturaux) qu'il rencontre (les développeurs parodiants d'ailleurs des concepts tels que l'hystérie Post-11 Septembre ou encore l'obsession envers les célébrités). Alors que de son point de vue les Etats-Unis semblent être une immense parodie à ciel ouvert, certains personnages vont lui montrer qu'il demeure toujours des choses positives et qu'il existe encore des choses pour lesquelles se battre. Le studio réalise que pour la première fois, les nouvelles technologies permettent au jeu vidéo de se rapprocher du cinéma en termes de narration, de réalisme, de développement de personnages et de mise en scène. Nous retrouvons une histoire beaucoup plus mature et intimiste que les précédents opus. Ainsi, il ne s'agit plus de monter un empire dans un bac à sable remplis de jouets, le principal attrait du jeu réside dans sa narration. Si Niko Bellic s'impose comme un personnage attachant et déterminé, la ville pourrait légitiment être considéré comme le véritable protagoniste du jeu. Liberty City s'inspire en effet de New York et du New Jersey, divisés en 4 arrondissements : Broker (Brooklyn), Algonquin (Manhattan), Dukes (Queens) et Bohan (Bronx) en plus de l'État d'Alderney (New Jersey). Des lieux et monuments iconiques sont présents ; la Statue de la Liberté (renommée Statue de l'Hilarité et qui ressemble étrangement à Hillary Clinton), Times Square (Star Junction), Central Park (Middle Park) et bien plus encore. L'ambiance sombre se marie parfaitement à la teinte grisante et délavé de l'environnement, entre les eaux polluées et bâtiments démesurément grands. Le moteur graphique lui a fier allure. La technologie permet au studio de reproduire comme jamais auparavant un environnement réaliste et crédible, aidé par des captures de mouvements intégrées au moteur physique Europhia et une intelligence artificielle grandement améliorée permettant aux PNJ d'avoir de nouvelles animations et interactions entre eux mais aussi avec les objets (utilisation de téléphone portable, lecture d'un journal, tenir un gobelet à la main...). Pour la première fois, le jeu dispose également d'un système de couverture permettant au protagoniste de se mettre à couvert derrière différentes surfaces. Évidemment, le jeu propose une variété d'armes pour se défendre, du corps-à-corps (couteau, batte de baseball), des projectiles (grenades, cocktails molotov) aux pistolets en passant par les fusils d'assaut et autres snipers et lance-roquettes. Pour se les procurer, plus de magasins d'armes Ammu-Nation, le joueur doit se rendre auprès de vendeurs illégaux ou fouiller la carte de fond en comble à bord d'une multitude de véhicules. Des voitures plutôt classiques aux sportives en passant par les modèles vintages et autres motos, camions, bateaux et hélicoptères, se déplacer procure de nouvelles sensations avec une gestion de la conduite totalement revisité et beaucoup plus réaliste qu'auparavant. Hélas, ceux qui aiment l'odeur du kérosène seront déçu d'apprendre que les avions sont aux abonnés absents, dû, selon le studio, à la topographie de la carte qui ne correspondait pas ; se déplacer en avion aurait été beaucoup trop rapide d'un point à un autre. Cependant, de nouvelles possibilités s'offrent aux joueurs. Bien que factuellement déjà présent dans les jeux précédents mais sans pouvoir l'utiliser en temps réel, le téléphone portable moderne fait son apparition avec plusieurs fonctionnalités : appel, messages, agenda, appareil photo, multijoueur et des options pour le personnaliser. De même que les Cyber-Café TW@ (une marque qui apparaît déjà dans Grand Theft Auto III et Grand Theft Auto: Liberty City Stories) qui permettent de naviguer sur Internet, profiter des sites de rencontres et de recevoir des e-mails. Entre deux missions, les joueurs peuvent s'offrir du bon temps et aller voir un spectacle de cabaret, une comédie, faire une partie de jeux vidéo, de bowling, de fléchettes ou de billard. Différents restaurants sont ouverts pour aller boire et manger, que ce soit dans des fast-foods, bars ou des cafés. De plus, des hot-dogs sont disponibles directement auprès des vendeurs ambulants. Les joueurs peuvent également emprunter un véhicule de police, se connecter à la base de données, voir les crimes et cours et donner un coup de main aux forces de l'ordre. En terme de vêtements, 3 magasins sont disponibles : Modo (tenues décontractées et des sportwears), Perseus (costumes et vêtements de mode à prix élevés) et la Boutique Russe (articles importés directement de Russie). D'anciens systèmes sont de retours, à commencer par la planque qui contient désormais des places de parking à l'extérieur pour sauvegarder les voitures. Comme CJ avant lui, Niko peut avoir des petites-amies mais cette fois-ci directement via le site de rencontres. Les cascades uniques sont toujours là, tout comme les missions annexes (courses de rue, mission d’assassinat, livraison de drogue...) et les vieux paquets cachés eux, on fait place aux 200 pigeons dispersés sur l'ensemble de la carte, sans oublier les codes de triches, bien qu'ici beaucoup moins nombreux.TOUT POUR L'ÉQUIPE Après le mode à 2 joueurs présent dans GTA : San Andreas, un composant multijoueur est officiellement lancé et offre la possibilité à chaque joueur de rejoindre ses amis. Le composant nécessite cependant une connexion internet fonctionnelle via un compte Playstation Network, Xbox Live et Games For Windows sur PC. Disponible dès le début du jeu après la première mission The Cousins Bellic, le joueur peut ouvrir son téléphone portable et sélectionner Multijoueur. Quelque soit sa progression dans le mode histoire, les 3 îles sont directement accessibles. 14 modes différents sont disponibles jusqu'à 16 joueurs maximum par partie (32 sur PC, version qui permet également de jouer en réseau local) du mode libre aux missions spécifiques en passant par des matchs à mort en équipe et modes coopératifs. Chaque partie est entièrement personnalisable par le joueur hôte (météo, armes, densité du trafic...) et tous les joueurs peuvent inviter leurs amis (qui reçoivent directement une notification sur leur téléphone portable virtuel). Les joueurs peuvent créer leur propre personnage (sexe, cheveux, vêtements...) et même obtenir une tenue spéciale de zombie en tuant soit en développeur de Rockstar au cours d'une partie, soit un autre joueur l'ayant déjà obtenu, développant par ailleurs l'idée que cette tenue se répand comme un virus. Au fil des parties, le joueur récupère et l'argent et améliore son rang de 0 à 10, lui permettant de débloquer des vêtements et modèles uniques. Il existe tout de même quelques différences de gameplay par rapport au mode solo ; le joueur peut par exemple sprinter indéfiniment sans se fatiguer, le changement d'armes est beaucoup plus rapide, les véhicules démarrent plus rapidement, les policiers n'essaient plus d'arrêter le joueur mais lui tire directement dessus en cas de délits ou de crimes et la variété des véhicules est également très réduite. Le studio souhaitait déjà à l'époque créer deux entités différentes (comme le sont désormais GTA V et GTA Online) pour que chaque expérience soit unique. Enfin, comment ne pas évoquer le Francis International Airport ? Lieu iconique et prisé par la grande majorité des joueurs qui s'affrontaient en Annihilator et simulaient des courses le long des pistes. D'autres joueurs se souviendront probablement de la fameuse Sultan RS tunnée et cachée à l'extrême nord d'Alderney derrière le garage d'un certain manoir en ruine, ou encore une balançoire « possédée » qui projetait les joueurs dans les airs. Le mode multijoueur est toujours disponible sur les serveurs Playstation 3 et Xbox 360. Sur PC, il faut désormais passer par un logiciel depuis que le service Windows à fermé en 2020. RÉGLÉ COMME DU PAPIER À MUSIQUE Thème principale de GTA IV, composé par Michael Hunter Que serait la saga Grand Theft Auto sans une bande originale de ce nom ? Intitulé Soviet Connection, le thème principal du jeu lui est composé par le même compositeur que celui de San Andreas, l'inimitable Michael Hunter. À l'intérieur des voitures et des restaurants, ce ne sont pas moins de 19 radios et des centaines de musiques disponibles, des sons d'Europe de l'Est au disco en passant par du hip-hop contemporain, du jazz et de l'éléctro. De plus, les joueurs peuvent écouter les bulletins météo de Liberty City et les fameux Weazels News qui évoluent selon la progression du joueur. De nombreux artistes connus ont par ailleurs participé et animé les différentes radios afin d'apporter plus de réalisme. Lors d'une interview avec MTV, Ivan Pavlovich, directeur de label et en charge de la bande originale du jeu, s'est exprimé concernant le fait de s'imprégner de la culture de la ville de New-York : « Même tôt, vous commencez à voir les petits détails qui font vraiment de GTA ce qu'il est, qu'il s'agisse de baskets, de vêtements ou de différents quartiers avec lesquels vous pouvez vraiment vous connecter et vous identifier. Vous réalisez qu'il devrait y avoir de la musique pour chaque quartier, chaque ville et chaque culture ». Rockstar Games s'associe même à Amazon pour permettre aux joueurs d'acheter des sonneries mobiles tirées du jeu et créant ainsi un nouveau modèle de distribution de musique numérique. Lorsque le joueur entend une chanson qui l'intéresse dans le jeu, il peut appeler le numéro ZIT-555-0100 depuis son portable virtuel pour obtenir l'artiste et le nom de la musique par SMS. Si le joueur est inscrit sur le Social Club, il reçoit un mail avec un lien direct vers une playlist personnalisée lié à Amazon. Une autre fonctionnalité aurait pu voir le jour, celle d'écouter de la musique via son téléphone portable virtuel, comme le précise Darlan Monterisi, porte-parole de Rockstar à l'époque : « Certaines personnes de l'équipe n'aimaient pas l'idée de la musique sur le téléphone portable pour diverses raisons, mais elles ont hésité sur l'idée jusqu'à la toute fin. C'est TRÈS courant. Nous le faisons dans chaque jeu que nous créons. Nous préférons maintenir l'équilibre entre la musique en voiture et le bruit ambiant des piétons, mais nous cherchons constamment ce genre d'idées ». À noter qu'en 2018, en raisons de l'expiration de certains droits d'utilisation, certaines musiques ont été retirées du jeu.LA VICTOIRE TANT ATTENDUE À sa sortie, GTA IV est un énorme succès. Selon un communiqué de l'époque, 3,6 millions de copies (soit 310 millions de dollars) se sont vendus le premier jour puis 6 millions lors de sa première semaine, permettant ainsi d'engranger la somme de 500 millions de dollars (soit 325 millions d'euros à l'époque). Alors que les prévisions estimaient que 5 millions de consommateurs achèteraient le jeu au cours des deux premières semaines, GTA IV devient finalement le lancement le plus rentable de tous les temps tout médias confondus (jeux, films livres...) lors de sa première journée et semaine de commercialisation. À titre de comparaison, GTA: San Andreas s'était vendu à 501 000 exemplaires le premier jour et à 677 000 unités au cours de sa première semaine. « Les performances de Grand Theft Auto IV sur la première semaine représentent la plus grosse sortie dans l’histoire du divertissement interactif, et nous pensons que ces ventes surpassent n’importe quelle sortie de film ou de musique » déclare alors Strauss Zelnick, président de Take-Two. Pour son PDG, Ben Feder : « L'objectif de Rockstar est de rendre chaque nouveau titre de la franchise Grand Theft Auto encore meilleur que ceux qui l'ont précédé ». « Grand Theft Auto IV exploite pleinement la puissance de la technologie de nouvelle génération et offre aux joueurs une expérience unique dans le domaine du divertissement interactif. Ce jeu établit une nouvelle norme dans l'industrie, les critiques le saluant à la fois comme un chef-d'œuvre artistique et technologique ». La direction de Take-Two déclare même que le succès de Grand Theft Auto IV éveille les actionnaires sur la valeur à long terme des actions de la société, et que si les investisseurs sont patients, ils peuvent exiger un prix plus élevé. « Les dernières 24 heures ont été comme Noël pour tous nos membres » déclare Kim Bayley, directeur de Entertainment Retailers Association qui représente 5.000 magasins en Grande-Bretagne. Le lancement a été un tel événement qu’il a fait de l’ombre aux grandes sorties de films et de disques. Au mois de juin 2008, nous apprenons que le titre s'est écoulé à 8,5 millions d'exemplaires. Durant l'été, une éventuelle version PC est datée pour le 30 octobre 2008 au Japon. Au 16 Août, le studio dépasse le chiffre symbolique des 10 millions de ventes dans le monde. Fin octobre, Rockstar Games officialise la version PC prévue pour le 2 décembre 2008 (le 3 en Europe), s'en suit l'annonce du DLC payant The Lost and Damned pour le 17 février 2009 avec un nouveau personnage, Johnny Klebitz. Le 2 décembre, la version PC est disponible, GTA IV est élu « jeu de l'année » aux Video Game Awards 2008 et Michael Hollick (l'acteur qui incarne et prête sa voix à Niko Bellic) remporte le prix de « la meilleure performance d'acteur ». Au 31 janvier 2009, 13 millions d'unités ont été vendus. Quelques mois plus tard, en avril, The Lost and Damned dépasse la barre du million et un second DLC intitulé The Ballad Of Gay Tony est évoqué et prévu pour l'automne. Le 3 mars 2010, Take-Two nous informe que le jeu a dépassé les 15 millions d'exemplaires puis les 17 millions au mois de juin. Il passe la barre astronomique des 20 millions en mars 2011 puis 22 millions en septembre. Peu de temps avant la sortie de GTA V en 2013, nous apprenons que GTA IV s'est écoulé à 25 millions d'exemplaires.L'année 2016 verra l'apparition d'un patch sur PC corrigeant des problèmes assez conséquents puis l'année suivante, le jeu sera disponible sur Xbox One via la rétrocompatibilité puis sur Steam et le Rockstar Games Laucher en 2020 via une nouvelle édition ; Grand Theft Auto IV : Complete Edition, incluant le jeu et ces 2 extensions. GRAND THEFT AUTO IV EN BREF 4 ans de développement 100 millions de dollars de budget 310 millions de dollars de recette le jour de sa sortie et 500 millions de dollars la première semaine 25 millions d'exemplaires vendus au total 3 plateformes accueillant le jeu (4 en comptant l'émulation) 98 sur Metacritic 25 nominations et 4 récompenses 2 villes, 4 arrondissements et 7 îles 70 personnages 144 acteurs Près de 4 heures de cinématiques 124 véhicules 17 armes 19 stations de radio (plus 1 personnalisable sur PC), 207 morceaux et 8 programmes pour les talk show (dans le jeu d'origine) 88 missions principales 7 missions secondaires 4 mini-jeux 200 paquets cachés et 50 sauts uniques 65 succès et 66 trophées 16 codes de triche Remix du thème GTA IV par SGF Et vous, quels souvenirs gardez-vous de Grand Theft Auto IV ? Quel recoin de Liberty City et Alderney arpentiez-vous souvent ? Quelle mission vous a le plus marqué ? Quels éléments propres à cet opus souhaiteriez-vous revoir dans un futur GTA ? N'hésitez pas à nous donner votre avis dans les commentaires et à partager vos expériences en rejoignant la communauté GTANF sur Twitter, Facebook et Discord. 1 1 Liberty et KevFB a/ont réagi à ceci Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Liberty 2 455 Signaler ce message Posté(e) 29 avril 2023 Merci pour ce bon article ! J'ai connu la licence avec GTA SA et GTA IV était donc le premier "nouveau" GTA dont je suivais la sortie.. Je me souviens qu'à l'époque j'avais encore une PS2 et que par conséquent l'upgrade était indispensable, sauf que j'étais un ado et je n'avais pas les moyens de m'offrir cette upgrade ! Sorti en avril 2008, j'ai dû attendre noël pour avoir la console puis quelques mois de plus pour avoir le précieux ! De longs mois d'attente comblés en regardant des vidéos sur Dailymotion, notamment la vidéo de bibi300. A sa sortie le jeu était bluffant techniquement et visuellement ( je me souviens des vidéos comparatives de graphismes entre 360 et ps3), mais avait aussi suscité quelques frustrations auprès des joueurs : l'absence d'avions, une ville jugée petite, pas la possibilité de plonger, absence des missions policier/taxi/ambulance, contrôles lourds, voitures "savonnettes"... Il faut comprendre aussi que les joueurs venaient San Andreas, un jeu qui n'avait pas trop apporté graphiquement/techniquement par rapport au précédent opus : avec GTA SA on était sur une plateforme technique mature et donc les développeurs se sont concentrés sur l'ajout fonctionnalités plutôt que d'améliorer le moteur, là où on avait une situation totalement inversée pour GTA IV. Je me souviens du multijoueur, grosse nouveauté à l'époque ! Il était complétement vide et pourtant... J'ai dû passer un millier d'heures avec les potes à juste tourner en rond sur cette map. Sans oublier l'aéroport qui était LE lieu où les joueurs se retrouvaient ! Puis est arrivé le premier DLC The lost and damned... Il me semble que ce DLC n'avait pas rencontré un gros succès, à l'inverse de The ballad of Gay Tony. Il est vrai que TBOGT était orienté plus fun que GTA IV ou TLAD : parachutes (avec le glitch qui permettait de monter à l'infini ), buzzard, la "Presidente" de police, le blindé... Maintenant que j'y pense, dès GTA IV R* a commencé à ajouter des véhicules voués à générer du chaos ! La différence c'est que, GTA V ayant un cycle plus long, ils n'ont pu faire que dans l'escalade ! Bref, GTA IV m'évoque une époque révolue, ça me ramène à mes années d'adolescence. Je pense que nous avons tous un rapport particulier à cette licence et finalement c'est ça qui est intéressant avec GTA : on vieillit en même temps que la licence évolue et vu qu'ils nous sortent un opus tous les 10 ans, chaque opus nous ramène à une période différente de nos vies... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites